QUESTIONNAIRE : VOTRE ENFANT EST-IL OU ENVISAGE-T-IL DE RETOURNER EN CLASSE ?

20 juin 2020

Synthèse du questionnaire sur la continuité pédagogique et l’école à la maison.

Nous venons de vivre une période totalement inédite, et nous souhaitions vous remercier de la confiance que vous nous avez accordé en remplissant le questionnaire que nous vous avons envoyé il y a quelques semaines. Nos échanges nous on ont permis de remonter les difficultés rencontrées pendant cette période au Dasen ainsi qu'à la Rectrice, afin d'obtenir des réponses et de trouver ensemble des solutions. Ces échanges sont très importants pour nous, et il est primordial qu'ils soient réguliers.

Vous trouverez ci-dessous une synthèse des « bonnes pratiques » que les parents nous ont fait remonter :

Bonnes pratiques Primaire.pdf

Bonnes pratiques Collège.pdf

Bonnes pratiques Lycée.pdf

 

30 mai 2020

Votre enfant est-il ou envisage-t-il de retourner en classe ? Quelles sont les conditions sanitaires et pédagogiques prévues ?

La FCPE du Gard lance une enquête adressée aux parents. « Votre enfant est-il ou envisage-t-il de retourner en classe ? Quelles sont les conditions sanitaires et pédagogiques prévues ?»

Objectifs : faire remonter auprès des instances de l’éducation nationale les attentes qui peuvent préoccuper les parents et les enfants.

Merci de prendre un peu de temps pour renseigner .ce questionnaire .

N'hésitez pas à le diffuser autour de vous.

 

3 avril 2020

Retour sur le questionnaire du 26 mars

Depuis le 16 mars au matin, les écoles, collèges, lycées et universités sont fermés, laissant place à une situation exceptionnelle d’enseignement à distance inédit et ambitieux. Le ministre de l’Éducation Nationale, via une communication à tout-va annonçait que la classe numérique était prête et qu’« aucun enfant ne serait laissé au bord du chemin » tout en déclarant à présent que « 5 à 8% ont été perdus ».

LA CONTINUITÉ NUMÉRIQUE A ENGENDRÉ UNE PRESSION DEMESURÉE SUR LES ÉLÈVES, LEURS PARENTS ET LES ENSEIGNANTS.

Beaucoup d’inquiétudes se sont fait jour de la part des parents suite à la mise-en-œuvre de l’école à la maison. Des craintes et des difficultés ont été formulées comme : « nous ne sommes pas profs », « mon fils se croit en vacances », « trop de travail dans certaines matières, rien dans d’autres », « trop de photocopies sont demandées », etc.

Pour évaluer cette répercussion, la FCPE Occitanie - Académie de Montpellier a mis-en-ligne un questionnaire à destination des parents d’élèves de l’Académie, afin de connaître leur avis sur la mise-en-place et les modalités de la continuité pédagogique des enfants via le lien suivant :
https://forms.gle/kSHJiijbgsaNr9UR6 (vous pouvez encore y répondre et le partager aux parents que vous connaissez).

En une semaine, 3 612 réponses ont été enregistrées au niveau de l’Académie de Montpellier nous permettant ainsi d'établir une première analyse consistante sur le regard des parents sur l’école à la maison.


Le premier enseignement :  les parents sont inquiets : 44% des parents du 1er degré et 64% pour ceux du secondaire. En effet, pour le collège et le lycée, les choses se précipitent entre les épreuves du brevet pour le collège, et le bac (terminales) et les E3C (premières) en lycée. Ces inquiétudes proviennent d’une part du contexte actuel très anxiogène du Covid-19, et d’autre part, de toute absence de formation  sur cette nouvelle méthode totalement innovante et inconnue de « l'école à la maison.

Par ailleurs, les inquiétudes et interrogations portent également sur la quantité de travail pour leurs enfants, sur l’intérêt des notes pénalisantes, sur les examens de fin d’année et l’orientation, sur les difficultés à s’organiser sur cette période (photocopies, matériels, quantité d’informations, les supports utilisés, etc.).

Ainsi, 45% des parents pensent que la continuité pédagogique se passe correctement à l’école primaire mais seulement 27% de ceux-ci pensent que la continuité pédagogique se passe correctement en collège et lycée.

C’est trop peu malheureusement avec une quantité de difficultés et de préoccupations très différentes qui mettent en exergue l’impréparation de tous en matière d’enseignement à distance. Chacun fait comme il peut...


LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LES PARENTS SONT NOMBREUSES ET DIVERSES ET REMETTENT EN CAUSE LA CONTINUITE PEDAGOGIQUE


Si 51% n’ont aucune difficulté en primaire, cela chute fortement dans le secondaire avec 21% en collège et 24% en lycée.

- A l’école primaire, la difficulté première est le manque de matériel (21%), suivi du lien avec l’enseignant (10%) et le manque d’information (10%).

- Pour les collégiens, la première difficulté réside dans la pléthore d’informations donnés par les enseignants (34%). A cela viennent s'ajouter les difficultés d’accès à l’Espace numérique de travail (27%), les leçons non traitées avant (25%) et le lien avec l’enseignant (21%) ou le manque d’information.

- Enfin pour les lycéens, on retrouve les mêmes types de souci  : leçons non traitées (28%), lien avec l’enseignant (26%), accès à l’ENT (25%), trop d’informations (24%).

Globalement, en primaire, le lien entre l’école et les parents est plus facile du fait qu’il n’y ait qu’un seul enseignant comme référent et cela facilite donc l’enseignement à distance même si cela est perfectible.

Par contre, le secondaire fait montre de nombreuses disparités entre les établissements scolaires, entre les disciplines, et même entre les enseignants d’une même discipline qui se retrouvent parfois débordés dans un enseignement auquel ils n’ont pas été formés, et dans lequel ils doivent réinventer leur pédagogie.

Le questionnaire montre que les élèves et leurs parents font face aussi à :

-        une quantité de travail impressionnante parfois,

-        à la multitude de supports de cours et d’exercices envoyés,

-        à la variété des canaux utilisés (mails, Pronote, ENT, réseaux sociaux…) ou des applications souvent contraires au Règlement Général sur la Protection des Données,

-        à l’impossibilité de se connecter avec des réseaux saturés,

-        à des informations contradictoires d’un jour à l’autre,

-        à l’absence de communication également,

-        à la non-prise en compte du handicap de leurs enfants,

-        à une quantité gigantesques d’impressions papiers à faire.


L’ANALYSE MONTRE UN CREUSEMENT DES INÉGALITÉS SOCIALES ET UNE VERITABLE FRACTURE NUMÉRIQUE

On se rend compte qu’on assiste à un creusement des inégalités et une fracture numérique sur le territoire, car on avance vite, et on demande beaucoup aux enseignants, aux élèves et aux familles. Ceci se rajoute au fait que les enfants qui avaient déjà du mal à suivre en classe ont encore plus de mal à la maison, et tombe dans l’exclusion, car le parent lui-même soit n’est pas disponible (travail ou télétravail), soit a lui-même également certaines difficultés, soit par des soucis divers (santé…). Dans cette mise-en-œuvre, on oublie également que le cadre n’est pas le même en classe et à la maison, et que demander à un enfant de reproduire une journée d’école à la maison est tout simplement impossible. Ce qui devait être de la continuité devient clairement de la discontinuité pédagogique.

Entre l’école en classe et l’école à la maison, la scolarité des élèves a été modifiée en profondeur. L’enfant ne se lève plus forcément à la même heure, ne travaille pas dans les mêmes conditions. Il se passe également beaucoup de temps entre le moment où l’enfant commence à s’organiser et sa mise réelle au travail.

Le questionnaire fait apparaître qu’on demande beaucoup aux familles : imprimer nombre de documents, rechercher les informations sur l’espace numérique de travail, souvent sur des supports différents…

Ce bouleversement de l’organisation amène naturellement les parents à de fortes inquiétudes. De la même façon, les élèves qui avaient besoin de dispositions particulières par rapport à leur handicap ne sont pas ou plus suffisamment pris en charge à distance du fait d'enseignants déjà trop sollicités. L’enseignement est un vrai métier et le parent ne saurait s’y substituer. L’école, lieu où on apprend, est aussi un lieu de socialisation.

L’autre constat essentiel, c’est que tous les enfants défavorisés sont les premières victimes de la crise, et certains enfants qui suivaient bien à l’école éprouvent des difficultés qu’ils ne connaissaient pas auparavant dans le système scolaire classique.


CERTAINS TERRITOIRES SONT ENCORE PLUS TOUCHÉS

Sur certains territoires de notre Académie, les difficultés sont encore plus nettes du fait des inégalités précaires ou sociales qui existaient déjà auparavant. Dans certaines villes, certains quartiers, des familles n’ont pas pu être jointes soit parce qu’elles n’ont pas d’ordinateur, soit pas de connexion internet, soit par choix également. Il ne faut pas oublier non plus l’impact de la crise sanitaire que nous traversons qui a totalement modifié le comportement social des enfants et des familles. Dans l’esprit de tous, la préoccupation est de ne pas tomber malade.

Ainsi sur certains secteurs, où beaucoup d’enfants sont déjà défavorisés avec de nombreuses familles vivant en dessous du seuil de pauvreté, on a un risque accru de rupture éducative et de décrochage scolaire. Et ce facteur augmente peu à peu selon le degré de la fracture numérique, et au fur et à mesure que la durée du confinement se prolonge.

Les enfants défavorisés sont les premières victimes de cette crise, et c’est majoritairement sur ces élèves-là qu’il convient de se pencher. Les différences qui sont en train de s’accentuer avec l’enseignement à distance ne pourront être rattrapées seulement par des modules de rattrapage. Les enfants qui ne travaillent pas en ce moment ne travailleront pas davantage cet été. Toute notre attention doit se porter sur tous les élèves en cette période qui va jusqu’aux vacances d’été, le bilan complet de la cassure qui s’opère devra se faire à la fin du confinement quand les écoles réouvriront.


DE L’APAISEMENT, DE LA BIENVEILLANCE, DU LIEN SOCIAL POUR QUE LA PRESSION REDESCENDE.

Les moments que nous vivons sont des moments particuliers où la vie en classe n’existe plus, et où on ne peut pas demander aux élèves d’être à la maison comme ils étaient en classe : la pédagogie n’est plus la même car le parent n’est pas le professeur et le travail qu’on demande en classe ne peut pas se reproduire à l’identique à la maison, et de réelles difficultés augmentent les inégalités en fonction du milieu familial.

Même si certaines consignes vont dans ce sens, il faut vraiment prendre le temps de s’apaiser, de faire preuve de bienveillance, de faire une pause dans le calendrier scolaire, et ne pas chercher à suivre le programme scolaire à tout prix ou à donner des notes coûte que coûte ou sanctionner. L’enjeu à l’heure actuelle est ailleurs. Or, les effets d’annonces changent chaque jour et perturbe le quotidien des familles. Il faut réellement que la pression redescende fortement.

Ainsi, ce qu'il ressort fortement des réponses à notre questionnaire, c’est que les parents souhaitent avant tout maintenir le niveau de leur enfant et les connaissances acquises, faire des révisions pour revoir certaines notions mal comprises. Aujourd’hui, il convient de maintenir le lien social avec l’école afin de s’assurer qu’il y ait réellement une continuité scolaire, et ainsi favoriser le retour des élèves à l’école après le confinement.

Le sens de l’école actuelle est de s’assurer que chaque élève ne soit pas perdu en chemin et vive d’une façon moins pénible ces moments difficiles et incertains.

Par ailleurs, il ne fait pas de doute que cette crise se répercutera obligatoirement sur les deux ou trois années à venir et concernera tous les niveaux de la maternelle à l’université. Aussi, la FCPE souhaite que soient mises-en-œuvre des solutions de mise-à-niveau dès la rentrée prochaine.

Nous ne pouvons plus aborder notre futur sans tenir compte de la crise que nous vivons.


LA FCPE OCCITANIE ACADÉMIE DE MONTPELLIER RAPPELLE QUE L’ACCÈS À L’ÉDUCATION EST UN DROIT ÉGALITAIRE ET GRATUIT POUR CHAQUE JEUNE.

La FCPE Occitanie Académie de Montpellier demande en conséquence que des instructions claires soient annoncées par le Ministre de l’Education Nationale et soient reprises par le Rectorat de l'académie de Montpellier concernant la continuité pédagogique :

-        Que s'arrête cette école à deux vitesses, excluante, et excessivement inégalitaire ;

-        Que cette période de confinement soit exclusivement consacrée au maintien des connaissances et à la consolidation des acquis ; aucun nouvel apprentissage ne doit être demandé aux élèves ;

-        Aucune évaluation ne doit être prise en compte durant cette période si ce n’est comme devoirs maison ; et les élèves ne doivent être pénalisés pour des travaux non rendus ou rendus en retard,

-        Que ce temps de confinement soit un temps de pause, de bienveillance, d’accompagnement des élèves, de maintien du lien social, de mise en éveil à des activités manuelles, artistiques, sportives (maintien de la forme physique) et de lecture.

 

26 mars 2020

Questionnaire pour les parents sur la continuité pédagogique et l’école à la maison

La FCPE Occitanie Académie de Montpellier et les 5 conseils départementaux : FCPE11, FCPE30, FCPE34, FCPE48, FCPE66 questionnent les parents d’élèves de l’Académie, et souhaitent votre avis sur la mise-en-place et les modalités de la continuité pédagogique de votre(vos) enfant(s), afin de faire remonter au Rectorat de Montpellier et à leur Direction Académique respective les différents soucis et problèmes rencontrés, et faire des propositions pour avancer au mieux dans cette crise.

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSey698-I8XRm9jHxwS61gSTVmfdVwMY5TraLTunqQNF0zkFNQ/viewform

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